Une option ouest bien mal récompensée
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Prysmian Ocean Racing
« Ça ne se passe pas comme on veut. On a pris l’option la plus dure et finalement la moins rapide » : la phrase est de Yannick Bestaven mais elle pourrait venir de Giancarlo Pedote et Anthony Marchand, eux aussi partisans de la route ouest qui ne s’est finalement pas avérée payante.
De fait, non seulement la bascule attendue n’est jamais venue, mais en plus de ça, les sudistes ont à peine été ralentis dans la dorsale au large de Gibraltar. Prysmian Group est les quatre autres bateaux du même paquet ont donc perdu gros sur ce coup. Ils cumulaient, en effet, entre 250 et 300 milles de retard sur la tête de flotte hier après-midi au moment, où ils ont tous obliqué vers le sud, et cette distance s’est encore accentuée dans les heures qui ont suivi. Et pour cause, les uns et les autres se sont retrouvés au près, avec un cap au 160, c’est-à-dire 20° en dessous la route optimale. Ce vendredi matin, ils sont relégués à plus de 325 milles des leaders et ça ne va pas s’arranger tout de suite, tout de suite car très vite, ils vont devoir réussir à se frayer un chemin dans les hautes pressions. En clair, ils vont être nettement ralentis pendant une poignée d’heures pendant que leurs camarades de jeu, qui évoluent actuellement à mi-chemin entre Madère et les Canaries, vont continuer de cavaler plein gaz dans les alizés. Des alizés, certes encore peu structurés, mais des alizés quand même. Reste que la route est encore longue dans cette 14e Transat Jacques Vabre (plus de 3000 milles) avec notamment le passage du redoutable Pot-au-Noir. Dans ce contexte, le duo de Prysmian Group qui porte également les couleurs d’Electriciens sans Frontières, est certes touché, mais certainement pas coulé !