Une entame délicate

Partis hier à 13h27, les 79 duos engagés dans la 15^e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre ont, comme on s’y attendait, débuté la course sur les chapeaux de roues avec un flux de nord-ouest d’une bonne vingtaine de nœuds sur une mer clapoteuse avant de voir le vent s’effondrer. « Depuis la sortie des îles Anglo-Normandes, hier soir, on a assez peu de vent. C’est un peu le moment pénible à passer pour contourner la pointe Bretagne », a confirmé Martin Le Pape ce lundi matin, alors pointé en milieu de peloton, à 37 milles des leaders, au large des Sept Iles. « Le départ ne s’est pas trop bien passé pour nous. On s’est très vite retrouvés dans les dévents des bateaux partis plus hauts que nous. Le plus dur a été cette nuit, du côté de Guernesey, où on a subi une pétole d’enfer. On a pris sept milles d’un coup par rapport à certains. A ce moment-là, ça n’a évidemment pas été très sympa de voir les camarades se barrer mais on garde notre calme et on reste concentré », a détaillé Giancarlo Pedote, bien conscient que le jeu ne fait que commencer et que des choix stratégiques vont doucement se mettre en place. « La bonne nouvelle pour la suite, c’est que les fichiers se sont un peu accordés. Les options s’éclaircissent pour aller chercher un flux de nord-est derrière la dorsale dans le golfe de Gascogne pour rejoindre le cap Finisterre. Cela va nous permettre d’accrocher ensuite du vent portant, on l’espère jusqu’aux Canaries », a terminé de son côté le co-skipper de Prysmian Group.