Toilette spartiate

Alors qu’il évolue ce samedi à mi-chemin entre le cap de Bonne Espérance et les îles Kerguelen, Giancarlo progresse dans la traîne de la zone fermée de basse pression atmosphérique qui les a malmenés ces derniers jours, ainsi qu’il l’a expliqué ce matin lors d’un échange avec son équipe : « La dépression s’évacue vers l’Est, en direction de l’Australie. Il faut courir derrière pour conserver de la pression car à l’arrière, il risque de ne plus y avoir trop de vent même si, ensuite, ça va revenir par l’ouest, ce qui laisse présager d’un petit effet « accordéon » dans la flotte ». Pour l’heure, le skipper de Prysmian Group occupe toujours la 10^e position au classement, mais la bonne nouvelle c’est qu’il a grappillé des milles sur l’Allemand Boris Herrmann qui se trouve désormais à moins de 40 milles de son étrave. « Cette nuit, on a renvoyé de la toile. C’est un peu plus calme même si la mer reste très formée, avec des vagues entre 4 et 5 mètres mais une période assez correcte, autour de 12 secondes. Dans ce contexte, il faut faire gaffe à la conduite du bateau. Il faut donner les bonnes consignes au pilote automatique pour garder une vitesse moyenne correcte sans trop solliciter la machine », a détaillé le navigateur Florentin qui, même dans ces conditions difficiles, met un point d’honneur à conserver une bonne hygiène. « Je me lave tous les jours car ça me fait du bien. Je ne peux pas prendre de douche complète dans cette zone car le bateau avance très vite et ce serait trop dangereux de se déshabiller dans le cockpit, mais je me lave par petits bouts. Pour cela je fais chauffer un peu d’eau. Ce n’est pas simple mais on savait dès le départ qu’on ne partait pas en croisière sur un navire 5 étoiles et on s’habitue à vivre de manière spartiate », a terminé Giancarlo Pedote.