S'adapter, encore et toujours !

Après être resté bloqué dans un grain hier et avoir, de ce fait, concédé quelques milles sur leurs concurrents directs (Romain Attanasio et Sébastien Marsset puis Yannick Bestaven et Jean-Marie Dauris), Giancarlo Pedote et Martin Le Pape ont cravaché pour recoller au score. Ils pointent, ce mercredi, à une quinzaine de milles de leurs rivaux et continuent d’évoluer au portant, propulsés par un flux d’est d’une vingtaine de nœuds le long de la zone interdite à la navigation d’Amérique du Sud. Des coups stratégiques et un peu de fatigue à bord « Malheureusement ou heureusement, les grains sont assez aléatoires. On peut tomber dedans à n’importe quel moment ou pas. L’idée, c’est d’aller le plus vite possible en slalomant au mieux entre les nuages », a indiqué le co-skipper de Prysmian Group qui grappille doucement mais sûrement des milles sur le duo Charlie Enright – Pascal Bidégorry. La stratégie du moment est assez simple. « Globalement, c’est du tout droit et ça devrait rester comme ça jusqu’à l’arrivée ! La vie s’écoule donc doucement mais il commence à faire très chaud ! La fatigue se fait de plus en plus sentir. Dès que l’on manœuvre, on sent que ça tire vite sur l’organisme. On essaie de bien se reposer dès que l’on peut afin de récupérer au mieux », a ajouté Martin. Solidaires à bord comme à terre « Lorsque l’on navigue en double, on sait que l’on a à la fois des points forts et des points faibles. Il faut réussir à combler au mieux les fragilités et exploiter au mieux les atouts de notre co-skipper. C’est ainsi que l’on fonctionne avec Martin. On s’adapte au jour le jour en fonction de la fatigue ou de l’état d’esprit de chacun », a ajouté Giancarlo, gargarisé, ce matin, par le fait que le team ait dépassé les 3 675 clics dans le cadre de l’opération Electriciens sans frontières destinée à soutenir le Centre de Formation Professionnelle de Birkelane, au Sénégal.