L’océan, un super « coach »
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Prysmian Ocean Racing
Toujours propulsé par un flux de sud-ouest soutenu sur une mer chaotique au beau milieu de l’océan Indien, Giancarlo Pedote poursuit sa course en ménageant au mieux sa monture et en gardant un moral relativement constant. Pas facile pourtant, après un mois de course et des conditions aussi éprouvantes de garder les idées claires. « Il n’existe pas de recette toute faite pour garder la bonne humeur. Lorsque c’est plus dur, je me rappelle que c’est moi qui ai choisi de partir faire ce tour du monde, que c’est quelque chose que je voulais vraiment. Ma famille m’aide à garder le cap. Cela me fait énormément de bien de parler avec mes enfants et ma femme. J’ai la chance aussi d’avoir pas mal de copains qui m’envoient des messages d’encouragements. Ça m’aide à faire passer le temps lorsqu’il est plus long et à garder l’esprit positif », souligne le skipper de Prysmian Group qui fait preuve d’une rare solidité face aux éléments et ne laisse que peut transparaître ses états d’âmes. « Si tu as des problèmes à terre, ils ne vont évidemment pas s’améliorer lorsque tu es en mer. Pour ma part, j’ai eu la chance de partir en sachant que tout était au mieux, ce qui me permet d’être absent en toute sérénité. Cela ne m’empêche évidemment pas de passer par tous les sentiments en mer. Ce que l’on vit nous procure tantôt de la joie, de la satisfaction, de la peur… Ces derniers jours, ça tape beaucoup est je serai assurément plus heureux lorsqu’il y aura un moment d’accalmie et que je pourrai prendre une douche, même si l’eau est à 10° ! Ce sera un truc à la Finlandaise, bien tonique, mais ça me fera du bien ! », détaille le marin italien qui sait que cette aventure va nécessairement le transformer. « La patience n’est pas mon point fort habituellement mais en mer, dans un contexte tel que celui-ci, on l’apprend vite. L’océan est un super coach ! Parfois on pleure mais ça fait du bien, surtout dans ce monde où on nous apprend que verser des larmes est un signe de faiblesse, surtout pour les hommes. En mer et en solitaire, on est libre d’exprimer et de vivre nos sentiments comme on l’entend », termine Giancarlo