Le cercle polaire arctique en ligne de mire
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Prysmian Ocean Racing
Un mois après la Guyader Bermudes 1000 Race et quelques jours après l’incroyable grande parade du 9e Vendée Globe qui a littéralement mis le feu aux Sables d’Olonne, Giancarlo et ses concurrents de la classe IMOCA ont désormais rendez-vous pour la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne. Au programme : un parcours de 3 500 milles dans les eaux du Grand Nord. Un tracé inédit qui va permettre au skipper de Prysmian Group et à ses 24 rivaux de pénétrer pour la première fois dans le cercle polaire arctique. A la clé : de l’engagement et de la technicité !
Première épreuve de qualification pour le Vendée Globe 2024, la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne a pour but de permettre aux skippers de la classe IMOCA de se confronter au large sportivement et techniquement, mais aussi d’éprouver leurs bateaux. Le parcours, qui les emmènera en direction du Grand Nord afin de contourner l’Islande pour aller couper le cercle polaire arctique est, en ce sens, parfait car très exigeant. « C’est, de fait, un sacré morceau qui nous attend. C’est l’équivalent d’une transatlantique en termes de milles. S’il n’y aura pas de « dégolfage », on peut s’attendre à avoir des conditions assez costaudes à l’approche de l’Islande. Il faudra être méfiant et garder en tête que ça peut s’avèrer dangereux car si dans le Grand Sud les dépressions arrivent par derrière ce qui laisse généralement le temps de s’échapper, dans le grand Nord, elles débarquent par l’ouest et ce qui ne laisse pas d’autre choix que de les subir. Cela va impliquer de naviguer en bon marin, sans négliger la course pour autant. Tout sera, encore une fois, une histoire de curseur à réussir à placer au bon endroit », assure Giancarlo Pedote, qui garde de jolis souvenirs de la première édition, en 2020. « Lorsque l’on monte à ces latitudes, les couleurs du ciel sont vraiment uniques. C’est un truc de dingue », détaille le marin italien qui s’apprête toutefois à découvrir la navigation sur le cercle polaire arctique, cette deuxième édition étant rallongée de 800 milles, avec le tour de l’Islande au menu. « Je suis content de compter aujourd’hui l’expérience du Grand Sud. Cela va me permettre de mieux appréhender certaines choses, à commencer par le froid », note le Florentin qui a ainsi embarqué ses vêtements chauds du Vendée Globe.
Ecrire de belles histoires à tous les niveaux
« Ça va clairement être une super préparation à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. La Guyader Bermudes 1000 Race, le mois dernier, avait déjà donné un peu le ton, avec ses six jours de course. Là, on part pour une dizaine de jours de mer », souligne le skipper de Prysmian Group qui s’attend à de nombreuses manœuvres et à de multiples changements de voiles, notamment aux abords du Fastnet et lors du contournement de l’Islande dont les sommets culminent à plus de 2 100 mètres et promettent quelques zones de dévent. « Ça va être complet et intense. Comme toujours, je vais chercher à être concentré au maximum, à faire une belle trajectoire et à maintenir le bateau dans ses vitesse cibles. J’espère évidemment avoir de bonnes surprises lors de cette course », relate Giancarlo qui s’élancera ce dimanche 12 juin à 17 heures au large des Sables d’Olonne et qui espère, par ailleurs, récolter un maximum de « Like » dans le cadre de l’opération « 1 clic – 1 mètre », mise en place pour l’occasion par Prysmian Group en partenariat avec Electriciens sans Frontières l’ONG de solidarité internationale qui lutte depuis 1986 contre les inégalités d’accès à l’électricité et à l’eau dans le monde
. Le projet dédié à cette Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne a pour objectif de permettre un accès à l'eau et à l’électricité pour la population du village de Missahomé au Togo, à l'école primaire et au centre de santé. « Le but est de contribuer au développement des infrastructures sur place. Cela passe par l’électrification de l’école primaire principale, la réalisation d’un approvisionnement en eau du village, notamment pour les deux écoles primaires, la construction de toilettes sèches mais également l’appui aux activités de maraîchage du groupement de femmes « Programme femmes cantine », au bénéfice d’une cantine scolaire », termine Giancarlo Pedote, rappelant que 3 350 mètres de câbles sont nécessaires.