Je serais même prêt à aller à un mariage vu comme ça sent bon
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Prysmian Ocean Racing
« J’ai bientôt un empannage à faire. On a un front qui va nous permettre d’aller cavaler vers la Nouvelle-Zélande. Je ne te cache pas que l’Indien, je l’aime bien, je me suis même baigné dans son eau, mais j’ai envie d’entrer dans le Pacifique. Et commencer à me rapprocher de la maison, passer les 180° Ouest pour sentir l’odeur de Larmor-Plage qui se rapproche !
Ça m’a bien cramé de passer le petit coin de la barrière de l’AMSA, je n’ai pas arrêté d’empanner et ça m’a vraiment fatigué, je n’ai pas arrêté toute la nuit ! J’étais stressé de rentrer la zone des glaces. Je sentais l’énergie de Jaco (Jacques Caraës, directeur de course du Vendée Globe). Il me met la pression, je sens qu’il me regarde !
Hier, j’ai pris ma douche dans l’Indien, l’eau était à 10°, mais c’était une vraie douche. J’aspire l’eau de mer avec la pompe de ballasts, et je me lave avec l’éponge, le savon, j’ai même fait un shampoing. Je me suis changé, je serais même prêt à aller à un mariage vu comme ça sent bon.
J’ai un albatros derrière moi en ce moment. Je le reconnais bien, c’est super de le voir voler dans le sillage, tu ne sens pas tout seul, c’est énorme !
Dans ma tête, j’aimerais avoir toujours plus de vent, mais j’avais pris la décision avant de partir de faire une conduite sage dans les situations compliquées notamment dans la grosse mer. C’est une règle que je me suis fixée car ma priorité est de finir la course et ma deuxième, de faire le mieux possible. J’espère que la mer sera plus organisée et que je trouverais des occasions pour recoller ceux de devant. Je m’applique sur tous les empannages. Quand je vois les contraintes du matériel sur les bateaux, je fais attention, on est à la moitié du chemin. »