Homme – bateau : un binôme solide
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Prysmian Ocean Racing
« Le binôme homme-bateau est le facteur de performance qui compte le plus » répète souvent Francis Joyon, détenteur de multiples records à la voile, dont celui du tour du monde en équipe en 40 jours et des poussières. Un avis pleinement partagé par Giancarlo Pedote : « Je me sens très soudé avec mon bateau. Nous formons un bon binôme. En fait, je pense avoir eu de la complicité avec tous les bateaux sur lesquels j’ai navigué. Avec mon Mini 6.50, c’était aussi très fort. Je le pilotais avec ma tête et il répondait à mes envies. Là, c’est évidemment un peu différent car les 60 pieds sont des machines compliquées. Il faut être dans l’anticipation en permanence mais j’adore leurs aspects techniques. Cela me passionne de comprendre la manière dont ils fonctionnent, la façon dont on peut les réparer… tout cela fait partie de mon travail », a noté le skipper de Prysmian Group qui a largement cogité, lorsqu’il était dans le Grand Sud notamment, aux optimisations possibles de sa monture. « J’ai dessiné plein de carènes et j’ai beaucoup pensé à l’ergonomie du roof, etc… Je me suis vraiment amusé à réfléchir à des solutions pour être encore plus performant », a poursuivi le Florentin en perpétuel recherche de progression. « Sur les IMOCA, on n’arrête jamais de découvrir des choses. Ce sont des bateaux complexes et leur mise au point est infinie. On peut essayer des voiles plus plates, des triangulations différentes… Il n’y a jamais de points d’arrivée, seulement de nouveaux départs et c’est précisément ce qui est passionnant », a assuré Giancarlo qui continue, pour l’heure, de jouer avec l’anticyclone des Açores. « Actuellement on a du vent d’est mais celui-ci va continuer de prendre de droite au fur et à mesure pour basculer au sud, puis au sud-ouest avec les dépressions qui sont en train d’arriver et qui vont nous propulser en direction du golfe de Gascogne », a détaillé le marin qui pourrait bien tirer parti de la situation et réduire son écart sur les leaders grâce à sa position plus à l’est. Un placement qui va lui permettre de « couper le fromage », et donc de raccourcir sa route vers Les Sables d’Olonne.