Giancarlo Pedote : « Un bilan globalement positif »
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Prysmian Ocean Racing
La 12e édition du Défi Azimut, qui rassemblait 28 IMOCA à Lorient pour une ultime confrontation à six semaines de la mythique Route du Rhum – Destination Guadeloupe, s’est achevée ce week-end. Si Charlie Dalin s’est de nouveau affirmé comme l’homme à battre, Giancarlo Pedote a, pour sa part, montré de belles choses. Malgré des soucis de pilote automatique persistants, le skipper de Prysmian Group a, en effet, signé une 10e place encourageante sur la grande course de 48 heures en solitaire face aux foilers dernière génération, s’offrant même le luxe d’en laisser quelques-uns derrière lui.
« Le bilan de ce Défi Azimut est globalement positif. Ce qui m’intéressait, c’était évidemment la course offshore de 48 heures en solo, le reste (les runs de vitesses et le tour de l’île de Groix en équipage) étant avant tout du spectacle. Ça a été une belle course, avec de bonnes conditions. Je m’en suis plutôt bien sorti car devant moi à l’arrivée, il n’y a que des gros foilers », commente Giancarlo qui a, de fait, parfaitement bien exploité le potentiel de son bateau dans sa configuration actuelle et réalisé une trajectoire très propre sur les 500 milles du parcours proposé par la Direction de course dans le golfe de Gascogne. « J’ai fait un bon début de course mais rapidement, je me suis trouvé confronté à des problèmes de pilote automatique. Des problèmes qui persistent depuis la Guyader Bermudes 1000 Race en mai dernier et qu’on ne parvient pas à solutionner pour le moment. C’est un souci important qu’il faut impérativement entériner avec le Rhum. Il faut que l’on arrive à effectuer un maximum de sorties dans du vent fort pour arriver à comprendre la situation et identifier la cause de la défaillance », détaille le navigateur italien qui, malgré ce handicap, est parvenu à jouer des coudes aux avant-postes, laissant échapper la 9e place pour quelques petites minutes seulement au terme de près de deux jours de course pour le moins techniques, avec de nombreuses manœuvres. « Juste avant la fin, j’ai chopé un gros truc dans la quille. Ça m’a obligé à faire un 360° et ça m’a privé de la bagarre avec Tanguy (Le Turquais) jusqu’au bout. C’est dommage parce qu’effectivement, cette 9e place était prenable mais cela fait partie du jeu. Ce qui me contrarie davantage, c’est clairement cette histoire de pilote », souligne le Florentin qui va, dans les jours qui viennent, canaliser toute son énergie pour faire avancer les choses et régler ce problème qui l’impacte dès que les conditions sont un peu toniques.
Savoir questionner au-delà de la mécanique des questions
« Ce qui est satisfaisant par ailleurs, c’est que je suis de plus en plus fusionnel avec mon bateau. Cela est lié au fait que je participe activement à sa préparation générale et à sa vie technique », relate le skipper de Prysmian qui sait bien que poser des questions est la meilleure manière d’obtenir des réponses pour ainsi trouver la solution adéquat et/ou progresser. La description de la situation d’origine, la prise en compte des éléments principaux hiérarchiquement, l’élaboration d’actions correctives pertinentes : telle est la bonne recette selon le marin. « Le niveau général de la flotte des IMOCA augmente régulièrement. Malgré cela, nous, petit foiler, nous arrivons à jouer au contact avec les machines dernières génération. C’est encourageant et de ce fait, je ne me mets aucune limite en tête », souligne Giancarlo, d’ores et déjà pleinement focalisé sur la Route du Rhum qui se profile de plus en plus nettement à l’horizon. « Je suis déjà dedans à 100% car, comme d’habitude, lorsque je fais quelque-chose, c’est toujours à fond. Mon leitmotiv, c’est d’être pleinement concentré sur ce que je fais à chaque instant de ma vie », termine Giancarlo Pedote qui n’aime rien de plus que de vivre intensément et de tenter d’apprendre de chaque expérience.