Deux ascensions en tête de mât, mais un aérien réparé !
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Prysmian Ocean Racing
Le Vendée Globe n’est assurément pas un long fleuve tranquille et Giancarlo Pedote en a fait les frais, une nouvelle fois, ces dernières douze heures. Entre 19h30 hier et 9h45 ce jeudi, le skipper de Prysmian Group s’est démené pour solutionner un problème d’aérien, cet élément situé en tête de mât mesurant toutes les informations de vent et les transmettant aux afficheurs (vitesse et direction du vent apparent, vitesse et direction du vent vrai et vitesse maxi du vent). « Avant de monter dans le mât, j’ai mangé 250 grammes de pâtes avec de l’huile d’olive et du parmesan puis un morceau de chocolat pour me donner un maximum de forces. Je me suis habillé et je me suis lancé. Arrivé en haut, j’ai galéré pour réussir à démonter la girouette d’autant que j’avais les mains gelées, mais j’ai réussi à le faire. Une fois en bas, j’ai contacté mon référent pour tout ce qui concerne l’électronique et ensemble, nous avons trouvé une solution pour réparer la pièce », a commenté le navigateur italien qui a hésité un moment avant de remonter en tête de mât dans la foulée, mais qui s’est finalement remobilisé pour réaliser cet exercice périlleux au plus vite. « J’avais envie de clôturer le dossier le plus rapidement possible. J’ai donc de nouveau contacté la Direction de course pour l’informer de mon intention. Je suis remonté en tête de mât avec mes outils et j’ai remis l’aérien en place. Une fois encore, ça a été laborieux. A un moment, ma main gauche ne répondait plus à mon cerveau, la faute au froid mais aussi au fait d’avoir les mains constamment en l’air dans une position compliquée », a indiqué le Florentin qui a, une fois encore, fait preuve de beaucoup de courage et d’abnégation. « Je viens de terminer l’opération. J’ai relancé le bateau. Je n’ai pas arrêté une seconde depuis hier soir mais je suis content car je n’avais pas imaginé que c’était possible de changer un aérien en pleine mer, qui plus est au beau milieu du Pacifique », a détaillé Giancarlo, soulagé et satisfait du travail accompli. « J’ai, encore une fois, franchi des limites et cassé des peurs. On sait que lorsque l’on part sur le Vendée Globe, on vient pour repousser des limites et aujourd’hui, j’ai clairement placé le curseur encore un peu plus loin », a ajouté le skipper. « Je me suis changé intégralement car toutes mes couches de vêtement étaient trempées de sueur. A présent, je vais me préparer un bon thé chaud. Si mon aérien arrive à tenir, ce sera pour moi un super cadeau de Noël. Pour l’occasion, j’avais prévu de prendre une douche et de me raser mais voilà, j’ai eu d’autres priorités ».