Au ras des côtes Mauritaniennes

Ce lundi, alors qu’ils évoluent à une petite vingtaine de milles au large de la Mauritanie et pointent en 7^e position au sein de la flotte des IMOCA de la Transat Jacques Vabre, Giancarlo Pedote et Martin Le Pape profitent de conditions toniques mais doivent faire preuve de vigilance en raison des nombreuses embarcations qui sillonnent cette zone si proche des côtes. « On navigue dans un flux de nord-est un peu plus fort que prévu puisqu’on a entre 20 et 25 nœuds de vent. Il y a de l’eau partout sur le pont et ça avance vraiment vite. La mer est plutôt organisée et c’est agréable même si, bizarrement, les températures se sont refroidies depuis hier. On a remis les vestes, les collants et les bas de ciré », a commenté le skipper de Prysmian Group qui anticipe d’ores et déjà le passage du Pot-au-Noir. « On espère que notre bord en tribord amure pour nous recaler à l’ouest ne sera pas trop défavorable. En attendant, on est content d’être là où on est », a ajouté le skipper dont l’association avec Martin semble se passer parfaitement. « On rigole et on s’amuse bien même s’il est évident que notre première préoccupation est de chercher à faire avancer le bateau vite et dans la bonne direction. On le fait dans la bonne humeur et c’est naturellement plus facile », a expliqué Giancarlo, qui ne boude pas son plaisir d’être de nouveau en mer après son récent tour de monde. « C’est top de se retrouver de nouveau au large sur une course aussi longue après le Vendée Globe. Lorsque l’on navigue en solitaire, tout est plus fort, plus intense. On tombe dans des états de fatigue extrêmes. En cela le double est différent. On peut tirer sur le bateau et être constamment à 100% des vitesses « target » de la machine. Avec Martin, on est bien organisé. On se réveille plusieurs fois lors de nos quarts s’il y a des doutes pour faire des choix ensemble. C’est une belle collaboration ! ».