A poste au Havre

Partis de Lorient mercredi, aux environs de 17h30, Giancarlo Pedote et Anthony Marchand, alors accompagnés de l’architecte naval Antoine Lauriot-Prévost du cabinet VPLP, ont bouclé à vitesse grand V leur convoyage à destination du Havre, ville de départ de la Transat Jacques Vabre. Les deux co-skippers du 60 pieds Prysmian Group ont, en effet, profité de conditions toniques pour leur ralliement, ainsi que l’explique le navigateur Italien : « On a eu de l’air du début à la fin, avec 20-22 nœuds en moyenne et des claques à 25-28. Tout s’est très bien passé. On a eu énormément de houle au début, au large de l’île de Groix. Au fur et à mesure, le vent a adonné et la mer s’est aplanie. Globalement, ça a été agréable et on est arrivé en baie de Seine vers 21 heures le lendemain », explique Giancarlo qui a ensuite patienté pour le passage du sas avant d’amarrer son bateau la nuit dernière, sur les coups de minuit, dans le bassin Paul Vatine. Un bassin situé au cœur du village de la course au sein duquel il va maintenant rester jusqu’au départ de l’épreuve, le 27 octobre prochain. « On rentre doucement dans la course. Pour ma part, j’ai fait mes aux revoir à ma femme et à mes enfants que je ne reverrai pas avant la fin de mon convoyage retour du Brésil », détaille le skipper qui a, par ailleurs, fait un petit point avec son équipe technique ce matin. « Le positif, c’est qu’on n’a pas eu d’ennui particulier pendant le convoyage. Il n’y a donc que les petites bidouilles habituelles à traiter », relate le navigateur qui prévoit, tout comme son co-skipper, de ne pas quitter Le Havre d’ici au départ. « Certains préfèrent rentrer chez eux, mais Anthony comme moi, on veut pouvoir se concentrer pleinement sur la transat. Rentrer dans notre bulle dès à présent, tout en prenant le temps de répondre aux diverses sollicitations, que ce soit de la part de l’organisation ou des médias ».