Vendée Arctique : fin de la course pour raisons météorologiques
Une arrivée jugée à la porte Islandaise : Giancarlo Pedote, 12e de l’épreuve
Après avoir supprimé le tour de l’Islande puis décidé de neutraliser la course à la marque virtuelle située à l’ouest du pays, la Direction de course de la 2e édition de la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne a été contrainte de faire un choix encore plus radical en milieu de nuit dernière.
En effet, les systèmes météos qui vont successivement balayer le sud de l’île sont plus violents que prévu, ne rendant simple ni la progression vers le way-point, ni la protection des bateaux dans les fjords. Pour des raisons de sécurité, Francis Le Goff et son équipe ont ainsi annoncé clore la course à la porte pour laisser les marins libres de choisir la meilleure solution de faire le dos rond pour chacun d’entre eux pour. Dans ce contexte, Giancarlo Pedote, qui a franchi la fameuse porte au niveau de la petite île Hvalbakur à 5h17 ce samedi 18 juin, termine donc à la 12e place de l’épreuve au terme de 1 500 milles parcourus et un peu plus de cinq jours de mer.
« C’est une fin de course bizarre. J’ai du mal à réaliser. C’est vraiment une situation particulière et sans doute que j’arriverai à mieux comprendre d’ici quelques jours », a relaté le skipper de Prysmian Group peu après son passage de ligne. « Les derniers milles avant la marque virtuelle ont été un peu compliqués car on s’est retrouvé dans une dépression très importante. Mine de rien, pour ce qui me concerne, j’ai eu un peu de chance car les gars qui sont derrière vont un peu morfler je pense », a ajouté le Florentin qui va devoir se mettre à l’abri de la meilleure manière dans les heures qui viennent, avant de rallier les Sables d’Olonne. « Dans le Grand Sud, lorsque les dépressions passent, on les prend par l’arrière ce qui laisse toujours une solution pour s’échapper. La physionomie des dépressions dans le Grand Nord est différente. Ces zones fermées de basse pression arrivent de côté et le vent fort au travers est ce qu’il y a le plus dangereux car dans ces conditions, le bateau accélère de manière impressionnante et devient très difficile à contrôler », a souligné le marin italien qui a, par ailleurs, déchiré sa grand-voile peu avant son arrivée. « J’ai dû rester avec deux ris un peu plus longtemps que prévu. J’ai fait une trajectoire un peu bizarre. Je me suis rapproché de la côte pour trouver une zone avec un peu de molle pour réparer. J’ai été un peu obligé de laisser la performance de côté à un moment », a terminé Giancarlo qui va, dans l’immédiat, assurément devoir faire parler tout son sens marin.