Thêta derrière, les alizés devant
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Prysmian Ocean Racing
Ce samedi, après une nuit tonique, la première moitié de la flotte du Vendée Globe - parmi laquelle Giancarlo Pedote – continue sa progression vers le sud et laisse petit à petit derrière elle la dépression tropicale Thêta qui a généré des vents supérieurs à 65 nœuds au sud des Açores. Un système météo que les navigateurs ont tous contourné par l’ouest afin d’en éviter le plus fort, en termes de vent, mais aussi de mer. « On vient de passer la tempête. Pour ma part, à bord de Prysmian Group, ça s’est plutôt bien passé. J’ai navigué en me reposant sur le baromètre ce qui m’a permis de connaître assez précisément ma position par rapport au centre de la dépression. J’ai fait une aile de mouette dedans puis je m’en suis ensuite un peu rapproché pour toucher davantage de pression. A présent, progressivement, on récupère du vent de secteur nord, l’anticyclone des Açores étant en train de se reconstituer », a relaté le skipper italien ce matin lors d’un échange avec son équipe. Car oui, si un Vendée Globe, c’est près de trois mois de solitude, c’est aussi différentes communications avec la terre, rendues possibles par la magie des liaisons satellites. Il y a les liaisons obligatoires vers la direction de course et le service de communication, celles à destination des équipes techniques et médiatiques des marins… et bien sûr les proches à écouter et rassurer tout au long du tour du monde. « Comme nombre de mes concurrents, j’utilise WhatsApp avec un numéro spécial », a détaillé Giancarlo qui dispose à bord d’un e-mail principal et de deux moyens différents de communication téléphonique par satellite, à savoir un Inmarsat C (aussi appelé Standard C) et un Iridium, auquel il faut ajouter un autre Iridium portable remisé dans le bidon de survie, pour qu’il puisse aussi communiquer en cas de coup dur. Ce sont via ces téléphones ou les Fleet que le marin, comme ses concurrents, communique avec la terre. « J’échange régulièrement avec ma femme, Stefania, puis mes enfants et mon équipe technique. Je n’ai pas d’autres contacts car j’ai peu de temps pour discuter. Peut-être que cela sera plus facile lorsque les conditions seront plus clémentes », a terminé Giancarlo Pedote, impatient, à présent, de toucher les fameux alizés.