Giancarlo Pedote : « Foncer sans trop se poser de questions »
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Prysmian Ocean Racing
Ce dimanche 7 novembre à 13h27 précisément, le coup d’envoi de la 15e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre sera donné. Les 22 tandems de la catégorie des 60 pieds IMOCA, parmi lesquels Prysmian Group, s’élanceront alors pour 5 800 milles à destination de la Martinique, via l’archipel brésilien de Fernando de Noronha. Giancarlo Pedote et Martin Le Pape sont dans les starting-blocks, à la fois enthousiastes et déterminés. Philosophes un peu aussi.
« L’heure du coup de canon approche. Il n’est plus que dans une poignée d’heures et je profite de chaque instant qui passe. Je profite de tout intensément. Quand on s’aligne pour la quatrième fois au départ d’une Transat Jacques Vabre, avec en prime un Vendée Globe dans les jambes, cela donne une certaine confiance, en soi mais aussi dans le bateau », explique Giancarlo qui, grâce à son expérience, savoure aujourd’hui les choses d’une autre manière, avec beaucoup moins d’anxiété et d’appréhensions. « Après un tour du monde, on est forcément déjà préparé à l’inconnu. On a, d’une certaine façon, déjà bien balisé le terrain de jeu. De ce fait, aujourd’hui, la zone de confort est, disons, plus importante, même si traverser l’Atlantique reste un exercice peu anodin ! », relate l’Italien qui ne sous-estime pas ce qui l’attend, mais le relativise. « Cela permet de minimiser le stress ce qui, à mon sens, est positif car c’est un sentiment énergivore. Il est bien sûr nécessaire à la performance mais il est essentiel de le canaliser au mieux pour ne pas le laisser nous bouffer », détaille le skipper de Prysmian Group.
Des instants précieux gravés dans la tête
S’il est, comme son co-équipier, impatient d’en découdre, Giancarlo reste, comme à son habitude, concentré sur l’instant présent. « Ce n’est réellement qu’à 13h27 que je ressentirai vraiment la hâte de partir. Avant ça, je vais continuer de me focaliser sur la préparation et savourer les derniers moments avec mes proches. Ce sont des instants précieux que je vais graver dans ma tête et que j’aurais plaisir à me rappeler une fois en mer », précise Giancarlo qui se prépare à plus ou moins 18 jours de course. Une course qui devrait débuter sur les chapeaux de roues avec des premiers milles un peu toniques grâce à un flux de nord-ouest pour 15-20 nœuds qui va lui permettre, à lui et à ses concurrents, de sortir de la Manche assez rapidement sur un seul et même bord, avant de voir les choses se compliquer un peu à la pointe Bretagne, avec des premiers choix stratégiques à opérer. « La première semaine, il va vraiment falloir être au taquet. Il va être important de rentrer dans la course tout de suite. Ensuite, il faudra foncer sans trop se poser de questions. »