De l’instabilité dans l’air

La situation est toujours complexe, ce jeudi, pour Giancarlo Pedote et le groupe de tête du Vendée Globe. Et pour cause, les conditions sont très instables, au large des côtes Brésiliennes, entre Rio de Janeiro et Recife. De fait, l’alizé de nord-est n’est pas bien établi et de nombreux petits grains ralentissent la progression des bateaux. « C’est très compliqué en ce moment. J’ai l’impression d’être déjà dans le Pot-au-Noir », déplore le skipper de Prysmian Group qui préférait évidemment, à ce stade de la course, débouler plein gaz dans des alizés soutenus. « Il y énormément de nuages au-dessus de ma tête mais aussi sur le radar. Le vent accélère parfois jusqu’à 18-20 nœuds puis mollit à 5 nœuds, et dans le même temps, il tourne jusqu’à 60°. Du coup, je ne dors pas bien car je suis constamment sur les réglages. Il arrive que je me réveille avec le bateau à la contre-gîte alors pour éviter ça, je ne me repose quasiment pas car, au final, ce n’est jamais le bon moment pour aller faire une petite sieste », explique Giancarlo qui espère retrouver rapidement un peu de calme pour pouvoir recharger au mieux les batteries. « Quand le vent n’oscille pas trop, je rallonge mes phases de sommeil jusqu’à 40-45 minutes, et parfois même jusqu’à une heure. Cela étant dit, dernièrement je ne dors vraiment pas trop bien car on est toujours au près et à cette allure, je dois m’appliquer car mes camarades sans foil arrivent à trouver un peu plus d’appui et à démarrer plus tôt », poursuit le navigateur italien. Dans l’immédiat, il fait le pari d’une route plus Est que les leaders. « Je cherche à garder plus de pression que les copains, même si c’est difficile, actuellement, de faire des prévisions. De plus, ainsi je fais une route directe sur le point d’entrée du Pot-au-Noir que je me suis fixé », détaille le skipper.